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Aung San Suu kyi

Symbole de la résistance à la dictature. La Birmane Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix en 1991, incarne l’idéal démocratique. Depuis 2003 elle est assignée à résidence dans son pays pour avoir défié la junte militaire.
Le sirte internet www.asskforfreedom.org sert de plateforme à l’opération intitulée: « 90 jours pour libérer Aung Sann Suu Kyi », une opération dont le compte à rebours à commencé le 26 Février dernier et qui se terminera à la date « promise » de libération le 27 Mai 2007, mettant fin à la période d’assignation à résidence décrété par la junte militaire

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Aung San Suu Kyi est née en 1945 à Rangoon. Son engagement politique lui vient en partie de son père, Aung San. Il négocie l’indépendance birmane avec le colonisateur britannique en 1947 avant de diriger le gouvernement du pays et d’être assassiné lors d’une tentative de coup d’état la même année.
Elle quitte la Biramanie ( Myanmar selon le nom officiel imposé par la junte ) dans sa jeunesse pour aller étudier à Londres.En 1988 elle rentre dans son pays. Elle n’en repartira plus.
La Birmanie est alors en proie à des troubles politiques. Une junte militaire renverse le général Ne Win, en place depuis 1962, et prend le pouvoir en 1989. Aung San Suu Kyi s’engage alors en politique et participe à la création de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LDN), dont elle devient présidente. Sa popularité inquiète rapidement la junte au pouvoir, qui lui demande de quitter le pays dès 1989. Elle refuse l’exil et déclare alors:  » je suis citoyenne Birmane, s’ils veulent m’expulser, ils doivent acheter la Lune ». Elle est placèe en résidence surveillée. La junte ne peut enfermer la fille du père de l’indépendance birmane aux côté de criminels, ni faire disparaître celle dont le nom jouit déjà d’une forte notoriété internationale.Lors des élections générales de 1990, le parti de Suu Kyi l’emporte, et le poste de premier ministre lui revient. Mais la junte annule les élections. Aung San Suu Kyi décide néanmoins de rester en Birmanie. Elle veut croire que même privée de sa liberté, elle aidera plus son pays que depuis l’étranger. Le pris Nobel de la pays lui est décerné en 1991 et contribue à accroître son aura. En 1995, elle est libérée de sa détention surveillée, avant d’être enfermée à nouveau entre 200 et 2002.  » C’est une nouvelle ère pour le pays », affirme-t-elle une fois libérée. Espoir déçu , car rien de changera en Birmanie.
Les dirigeants se succèdent, et aucun ne répond à ses gestes d’ouverture: elle est prête à participer à un gouvernement aux côté des militaires. A chaque fois qu’elle a proposé un compromis, la junte a refermé la porte », explique Thierry Falise, auteur d’une récente biographie d’Aung San Suu Kyi, intitulée Le jasmin ou la lune. L’auteur souligne qu’elle ne cèdera jamais à la tentation de la violence pour faire avancer sa cause.
En 2003,l’espoir renaît. L’étau se desserre et Suu Kyi mène à nouveau campagne pour les élections. Mais ses militants sont attaqués. La junte avance un tout autre scénario: des villageois, exaspérés par l’attitude de certains membres des groupes locaux du LND, s’en seraient pris au cortège. Aung SAnn Suu Kyi est une nouvelle fois emprisonnée. Le 27 mai 2006, l’assignation à résidence qui la frappe a été prolongée d’un an, malgré l’appel du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. L’avenir de la Birmanie et le sien restent flous.  » En Birmanie la seule certitude, c’est l’incertitude », estime Thierry Falise. Aujourd’hui, elle vit coupée du monde dans sa maison de Rangoon.

« A chaque respîration, mes enfants et mon mari( décédé en 1999 sans qu’elle n’ait pu le revoir) me manquent mais la conviction que je fais ce qu’il faut est inébranlable » (source matinPLUS)